L’acide hyaluronique pour traiter les rides
Classiquement appelées rides de la patte d’oie , ces rides accompagnent le sourire ou le soleil. Elles font partie des séquelles de l’exposition solaire à travers la portière de votre voiture et traduisent l’atrophie du derme. Elles peuvent être traitées par une infiltration fine et superficielle d’acide hyaluronique (technique du blanching ). Ce geste est parfois difficile à réaliser quand la peau est très fine et le renfort du laser fraxel, laser Recosma, des peelings, de l’effet plasma, est parfaitement compatible avec les injections. La toxine botulique intervient par le relâchement musculaire mais modifie les expressions du visage. Il devient alors difficile de procéder à une oeillade coquine.
L’acide hyaluronique n’a pas cet inconvénient mais doit être bien choisie afin qu’elle n’apparaisse pas à travers la peau. La longévité de la correction avoisine les 6 mois.
De là toute l’utilité de l’association des techniques ci-dessus pour un meilleur résultat durable.
L’acide hyaluronique pour effacer les cernes
La région du cerne comporte la peau la plus fine du corps entier. Il s’agit donc de la zone du visage la plus délicate à injecter : trop superficielle, et une ombre bleue apparaît. Trop volumineuse et une poche oedémateuse se remplit. Et les hématomes sont fréquents.
Donc pas de soirée de gala immédiatement après la séance. Un repas aux chandelles à la rigueur.
Il importe donc de traiter d’abord l’origine avant de s’attaquer aux cernes proprement dit.
- En regardant en haut et en appuyant légèrement sur le globe oculaire, s’il y a accentuation du cerne, cela traduit la présence de graisse responsable du cerne ; Pas d’autre alternative alors que la chirurgie
- Un cerne bleuté ou noir peut être familial ou ethnique
- Un mauvais sommeil ou une carence en fer sont à détecter ainsi qu’une assez rare carence en cortisol et aldostérone (maladie d’Addisson)
- Enfin, une origine mécanique doit toujours être traiter en première intention : l’orbiculaire des yeux est un muscle collé contre les couches superficielles de la peau. Dans sa partie inférieure, il masse par ses contractions le dessous de l’œil et lutte contre la stagnation du sang et de la lymphe émergeant de la cavité orbitaire par la fente optique. Si ce muscle est insuffisamment soutenu par l’os et/ou la graisse péri oculaire, il manque de puissance et n’a plus d’efficacité
En injectant un acide hyaluronique réticulé et durable (environ 12 mois) en bolus le long du rebord externe de la cavité orbitaire, le muscle retrouve ses appuis et sa puissance. Dans un second temps, l’injection dans le cerne lui-même pourra être réalisée si nécessaire avec prudence et parcimonie.
L’acide hyaluronique pour remonter les sourcils
Le muscle l’orbiculaire, cette fois ci en région temporale , est très souvent concerné par ce même manque d’appui. Le visage, en particulier lors d’amincissement rapide, donne l’impression d’avoir été comprimé au point de créer une ombre de chaque côté de la tête. Dans ce cas, la ligne globale du sourcil contribue à une sensation de tristesse, parfois même maladif. L’ injection d’acide hyaluronique réticulé et volumateur dans la fosse temporale rehausse le sourcil efficacement. Comptez une seringue complète de chaque côté. La remontée de la queue du sourcil apparaît en moins d’une heure.
A noter : contrairement à l’action de la toxine botulique (qui relâche les muscles), le comblement de la fosse temporale n’altère en rien les expressions du visage.
Comme il s’agit d’acide hyaluronique très réticulé et dense, une séance par an est généralement suffisante.
Quand la demande de la patiente vise à créer une remontée importante du sourcil et de l’angle de l’œil (« foxy eye »), il peut être proposé de poser des fils crantés résorbables. Dans ce cas, le moindre clignement des yeux peut devenir sensible.
Les avantages de l’acide hyaluronique pour un regard dynamique
Quand le regard est alourdi par les paupières qui viennent même gêner la lecture, quand les rides sont importantes, la blépharoplastie chirurgicale est à envisager. L’action est radicale et durable, au prix de cicatrices. Le problème réside dans le fait que l’origine du relâchement cutané persiste et comporte un risque de récidive à moyen terme. Le recours à l’acide hyaluronique traite en partie des solutions.
L’effet plasma (Plaxspot) est parfois suffisant au prix d’une indisponibilité sociale d’une dizaine de jours. Cette technique apporte une rétraction de l’excédent de peau des paupières. Elle induit une néo collagéno-genèse limitant le risque de récidives mais dépend de l’état de santé global du patient.
En résumé, si le patient est pressé ou très gêné, la chirurgie sera indispensable.
Dans les autres cas, les injections corrigent et contribuent à maintenir ou restaurer la qualité des divers éléments du regard.
Et l’un n’empêche pas l’autre : l’acide hyaluronique ne gênera pas le geste du chirurgien. De même, la chirurgie n’est pas une contre-indication aux injections ultérieures.
