Quelles sont les carences hormonales qui apparaissent à l’arrivée de la cinquantaine ?
Les femmes comme les hommes ont, tôt ou tard, “à réparer des ans l’irréparable outrage” (nous écrivait Jean Racine dans Athalie). Les hormones sexuelles contribuent à cet outrage dans le cadre de la ménopause mais largement autant dans le syndrôme de déficience en testostérone chez l’homme. Naturellement, elles ne sont pas les seules et nombre de paramètres nutritionnels, et éléments entrant dans le cadre de l’hygiène de vie sont en cause. Mais les hormones sexuelles ont une évolution programmée, influencée par l’hérédité, qui pourrait nous laisser glisser vers la fatalité de ressembler à nos parents. Cela peut être souhaitable ou pas….
La seule limite actuelle aux corrections des déficits est la possibilité ou non de recourir à la supplémentation hormonale.
Toutes les hormones peuvent défaillir temporairement ( au décours d’un stress violent) ou durablement. Il importe de considérer l’organisme dans sa globalité, tout en sachant que les plus couramment en causes sont les hormones sexuelles (oestrogène , progestérone, testostérone, et mélatonine). Quant à la si précieuse hormone de croissance, nous en sommes le plus souvent légalement privés en France, hormis dans les situations dramatiques de traumatisme crânien ou d’hémorragie cérébrale…
Quels sont les symptômes fréquents de ces carences hormonales ?
Les signes psychiques inaugurent souvent les déficiences hormonales.
Nous avons tous en mémoire les modifications d’humeur du syndrôme pré menstruel.
Là , ils sont comparables mais durent pendant des mois
Chez la femme, asthénie, morosité de l’âme, fatigabilité pour des efforts modestes, troubles du sommeil avec disparition du souvenir des rêves, sècheresse du corps comme de l’esprit, baisse des envies de bouger, de pratiquer le sport, d’être coquette, baisse de l’intuition comme de la créativité artistique, émaillent la luminosité coutumière. La libido s’éteint sans que le partenaire soit forcément en cause.
Physiquement, le manque d’eau apparaît au niveau de la peau (flétrissement), des muqueuses, le cheveux perd de son tonus et de sa texture, les ongles se fragilisent. Le corollaire est la réaction réflexe de l’organisme confronté à cette baisse de production ovarienne: cherchant coûte que coûte à rétablir un niveau oestrogénique, il favorise une prise de poids de graisse et une fonte musculaire par aromatisation des hormones anabolisantes.
Chez l’homme, c’est l’entrée dans le classique ge de métal: acier du regard de la psycho-rigidité, le cheveux d’argent (quand il en reste), les soucis dentaires avec des prothèses en acier ou en or selon les ressources, et dramatiquement la queue en plomb.
Là aussi, comme chez nos compagnes, fatigabilité, baisse de l’endurance physique et morale, baisse de la libido,, émotivité excessive éventuellement masquée par une agressivité disproportionnée, tendance dépressive et physiquement, fonte musculaire, pâleur du teint et disparition des lèvres remplacées par une fente labiale incurvée vers le bas. La fonte musculaire associée à la baisse de l’envie de pratiquer le sport amène à un syndrôme métabolique..
La psychorigidité freine la décision d’accepter l’idée d’une supplémentation hormonale chez l’homme. Et pourtant….
Chez l’Homme comme chez la femme, en l’absence de contrindication aux traitements, les effets psychiques sont très rapidement notables, au point que, en cas d’idées suicidaires, la testostérone constitue une alternative très rapide d’action à la camisole chimique. La testostérone n’efface pas la peine mais aide à la considérer positivement en rétablissant la sérénité caractérisant cette hormone (détruite par l’alcool, la caféine et le tabac).
En esthétique, sachant que la peau traduit la souffrance du corps comme de l’esprit, j’intègre personnellement toujours la recherche et la correction des déséquilibres hormonaux à mes gestes techniques.
Quel rôle joue l’hormonologie lors de la crise de la cinquantaine ?
L’ensemble de ces signes, qui heureusement surviennent progressivement le plus souvent sauf accident, sont à considérer au moment de la crise dite de la cinquantaine.
La Femme comme l’Homme peuvent, sans en avoir pris conscience de l’origine réelle des troubles, ressentir chez le conjoint une modification de l’humeur qui pourrait être à tort être prise pour un désamour ou une tromperie.
Moralité: mieux vaut consulter un médecin au fait de l’hormonologie que, trop rapidement, consulter les spécialistes en divorce.
l’illustration par le thème 3 est agréable.