Le rôle des fibroblastes et les conséquences du relâchement cutané
La perte d’élasticité de notre peau est à l’origine de la plupart des consultations en esthétique. Avec le temps, notre visage évolue, passant du « V » juvénile au carré de la maturité, voire pire. Ce phénomène est dû au fait que les fibroblastes, responsables de la production de collagène , ne parviennent plus à produire du collagène de type 1, élastique. Celui-ci est progressivement remplacé par du collagène de type 3, fibreux et sans élasticité.
L’apparition du sillon nasogénien, des plis d’amertume et l’effacement de la ligne mandibulaire ne sont que quelques-unes des manifestations visibles de cette perte d’élasticité. Heureusement, il est désormais possible de stimuler les fibroblastes pour qu’ils reprennent la production de collagène élastique. Cela permet d’inverser le cours du temps, grâce à ce qu’on appelle l’ induction collagénique .
Les fibroblastes réagissent comme les arbres en forêt. Si une branche est coupée, l’ensemble des arbres est averti via le réseau racinaire. De même, en stimulant un fibroblaste , tous les fibroblastes du visage réagissent et recommencent à produire du collagène élastique.
Les techniques d’induction collagénique
Les méthodes pour réveiller les fibroblastes sont nombreuses, mais leur efficacité varie. Parmi les plus puissantes :
- Le peeling au phénol :
Cette technique exige un protocole strict en préparation, pendant et après le soin. Elle s’adresse à des patients rigoureux et fiables - Les injections d’acide poly-lactique ou d’hydroxyapatite de calcium :
Ces solutions, réalisées avec une canule, sont très efficaces. Elles peuvent être renouvelées jusqu’à obtention du résultat souhaité, puis entretenues par une séance tous les 18 à 24 mois. Peu de précautions préalables sont nécessaires, et le risque d’hématome est faible, sauf chez les patients polycarencés
Les conseils du Dr Masse après une injection:
- Masser vigoureusement la zone traitée (5 minutes, 5 fois par jour, pendant 5 jours)
- Une courte période de congestion procure un effet bonne mine pendant environ une semaine, suivie d’une remise en tension et d’une amélioration du grain de peau
- Les résultats sont visibles au bout de six semaines
Techniques complémentaires
Dans le plan de traitement, il est logique de commencer par traiter les zones les plus vastes, puis, si nécessaire, d’enchaîner avec :
- Une blépharoplastie médicale par effet plasma (Plaxspot)
- La mise en place de fils crantés résorbables
- Des injections dans des zones spécifiques comme le cou ou le décolleté
Ces méthodes, tout comme l’effet plasma et les fils crantés à base d ’acide poly-lactique, stimulent également la production de collagène.
Les résultats
Les résultats dépendent non seulement de la technique utilisée, mais aussi du praticien, de la quantité de produit employé et du contexte physique du patient. Une bonne hygiène de vie , comprenant une alimentation variée, une consommation modérée de tabac et d’alcool, un équilibre hormonal et une activité sportive régulière, favorise une meilleure production de collagène.
Le résultat de chaque séance s’améliore avec celle qui suit, à condition de respecter le délai de six semaines . Ce qui est remarquable, c’est que l’amélioration ne se limite pas à la zone traitée : traiter les joues et les tempes améliore également le menton, le premier quart du cou et la région péri-orbitaire.
Plan de traitement selon l’âge
Le nombre de séances dépend de l’âge :
- Moins de 40 ans : une séance tous les deux ans
- 50 ans : deux séances espacées de six semaines
- 60 ans : trois séances
- 70 ans et plus : quatre séances
Quel que soit l’âge, un entretien tous les 18 à 24 mois est recommandé.
En conclusion
L’induction collagénique permet de traiter le relâchement cutané sans cicatrice, ni recours systématique à la chirurgie plastique. Ces techniques peuvent éviter, retarder ou compléter une intervention chirurgicale en cas de récidive. Elles diversifient les options thérapeutiques en médecine esthétique et offrent une réponse efficace aux attentes des patients.